jeudi 19 avril 2007

À la défense des marginaux...

Il fait beau. Un gros quinze degrés dehors, c'est à danser de joie. Mais ne voulant pas passer pour une névrosée en pleine rue, je me contente de sourire.

C'est dangereux avoir l'air névrosé de nos jours. Avec les fous qui tirent sur leurs congénères et qui font une mauvaise réputation aux exclus et aux marginaux, être différent est de plus en plus délicat - pour ne pas dire dangereux.

Loin de moi l'idée de défendre les crimes haineux qui semblent se multiplier dans les écoles - qu'on pense à Dawson, ou cette semaine à ce qui s'est passé en Virginie. C'est terrible tout ça. Mais la promesse des responsables d'être "plus vigilants" à l'avenir me fait un peu peur. Est-ce qu'on va se mettre à contrôler tous les étranges, les gothiques, les marginaux, les asociaux et les solitaires des écoles secondaires par peur qu'ils ne tirent sur leurs congénères?

J'ai eu mes années asociales, moi aussi, et je suis loin d'être une criminelle. J'ai eu un je-m'en-foutisme profond pour à peu près tout le monde qui m'entourait, évoluant à travers mes livres et ma musique, sans parler à grand' monde. J'étais une exclue, complètement en-dehors de toutes les castes sociales de mon école, et je puis garantir que ces années-là furent difficiles.

Mais je n'étais pas un monstre pour autant.

La différence, sous toutes ses formes, fait peur. Souvent parce qu'on ne la comprend pas, ou parce qu'on a des images frappantes de cas où cette différence pousse à la violence. On se méfie des arabes parce qu'on les croit terroristes ou extrémistes, on regarde les asociaux d'un drôle d'oeil parce qu'on a peur qu'ils tirent sur leurs collègues de classe.

Mais en elle-même, la différence est une bonne chose. Et c'est bien malheureux que les mauvaises herbes auxquelles ont trouve, post-mortem, toutes sortes de caractéristiques hors du commun, marginalisent les gens qui osent contribuer à l'hétérogénéité de notre société.

(Pour voir l'article de Pierre Foglia sur le sujet: http://www.cyberpresse.ca/article/20070419/CPMONDE/704190644/5034/CPOPINIONS)

mardi 17 avril 2007

Parce que c'est rigolo...

Je vous invite à visiter YouTube pour entendre la chanson d'un dénommé Mika, qui a composé une ballade sur les grosses de ce monde:
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C'est hilarant, je vous le promets.
Ceci dit, mon lit m'appelle.

Le lien...

Avec le titre "Voyage, voyage" de ce matin, c'est le fait que cette neige, doublée du fait que tous mes amis sont partis, partiront ou sont présentement en voyage me donne envie de sortir de cette ville pour aller très loin, moi aussi.

Voyage, voyage...

Bon, il semblerait que j'aie finalement envie de commencer ce blog, entre autres comme façon d'évacuer la frustration profonde que je ressent face au temps qu'il fait.

C'est le 17 avril à Montréal.

Et il neige à plein ciel. Une vrai tempête. Comme quoi, c'est pas une blague le réchauffement planétaire et le changement de climat. Sista, sauve-nous.

Sur une note plus positive, j'aurai fini mes examens ce jeudi, pour retourner à la mêêêson dès vendredi matin. J'y passerai quelques jours, puis je reviens à Montréal pour mes cours d'été.

Aujourd'hui, je rencontre une dame qui est directrice du département de traduction d'une grande firme d'avocats montréalaise. C'est Vivi qui la connaît, et qui veut me faire profiter de ce contact. On va luncher toutes les trois. Faut que j'ai la tête d'une fille qui sait où elle s'en va. Alors il est temps d'aller me préparer.

Pourvu que la marche dans la tempête ne démolisse pas mes efforts pour avoir de l'allure.

mercredi 22 novembre 2006

Suivons le courant...

Pas plus folle qu'une autre... La tendance au blog étant à la hausse, je me suis dit: tiens, pourquoi pas moi? Peut-être qu'avec un peu de recul, je finirai par voir ma vie un peu comme un film, et j'en comprendrai l'intrigue - finalement.

On a beau dire, pas évident de comprendre où on s'en va et pourquoi. Moi par exemple....

-Mais je m'interromps déjà pour ma première divagation. La raison pour laquelle je me choisis comme exemple doit être mentionnée, expliquée. Tout ça est une qustion de connaissance. On ne connaît réellement ce que l'on est. Preuve en est que tout ce que nous croyons connaître dépend de la perception que nous en avons. Nous ne parlons du monde que d'un point de vue purement personnel, transposant ce que nous sommes sur la réalité extérieure. À la limite on peut même affirmer que nous transposons ce que nous sommes sur ce que nous sommes: notre perception de nous-même n'est sans doute pas toujours exacte, mais si elle est erronnée c'est parce qu'un soi plus sombre et plus mystérieux que celui qui est perçu s'exprime à travers notre vision. -

Donc, moi par exemple: je n'ai aucune idée, absolument aucune, de l'endroit où je serai dans un an, ce que je ferai et si j'aurai finalement terminé mes études. Malgré le fait que je tente de faire quelque chose de productif avec ma vie, j'ignore si quelque chose de bon en sortira.

Je suis heureuse, c'est déjà ça de pris. Je suppose que j'ai une longueur d'avance sur bien des gens.